LA TINY HOUSE, UNE MAISON TOUT SAUF MAOUSSE

On peut l’emmener sur son « dos » ou l’installer sur un terrain de manière durable, ce qui est sûr, c’est qu’elle plaît de plus en plus. De quoi s’agit-il ? De la tiny house – qui se prononce [taïni]. L’adjectif tiny veut dire « minuscule ». Il ne s’agit pas de dormir dans un tonneau comme Diogène, mais de diminuer la taille de son habitation dans des proportions suffisantes pour vivre.

Deux grands concepts existent actuellement : les mobiles que l’on peut déplacer sur des roues, et les fixes (ou sans remorque). Pour chacune de ces deux catégories, il existe pléthore d’approches et de formes.

Sur le marché actuel se dégagent trois types de tiny house :
– les préfabriquées pour lesquelles vous n’avez presque rien à faire (à part la déco) vendues sur catalogue « clé en main » ;
– les modulables (à monter mais à adapter) ;

– les « sur mesure ».
À partir d’une modulable et au-delà, vous serez tenté de faire appel à des corps de métiers, à commencer par l’architecte.

ECONOMIQUE ET ECOLOGIQUE

Pourquoi un tel engouement pour ces petites habitations ? Pour au moins deux raisons : elles sont à la fois économiques et écologiques. On les qualifie également d’autonomes, surtout les mobiles où l’énergie solaire est obligatoirement privilégiée. Elles sont le plus souvent en bois – bien que certains créent des logements aussi dans des containers de marchandises, recyclés pour l’occasion (mais je n’en aie pas encore vu sur roues).

Quitte à être vertueux, autant choisir un maximum de matériaux naturels et/ou recyclables :

Ici, pas de superflu. Tout est pensé pour « économiser » aussi bien la place que l’énergie. Souvent les matériaux recyclés sont privilégiés. Les adeptes des tiny houses ne sont pas forcément des gens désargentés mais plutôt ouverts à une approche respectueuse de l’environnement et de la planète, leur credo étant de consommer moins. Ce mode de vie est aussi une philosophie.

LA PATTE D’UN ARCHITECTE

Pour une tiny house, faire appel à un architecte est toujours valable. Notamment pour agencer l’intérieur de manière… très bien pensée. C’est même indispensable, car les adeptes de ces « tiny houses » n’ont pas forcément l’intention de renoncer à leur confort.

Or ici, justement, tout est différent. Le but est d’utiliser chaque centimètre carré à des fins utiles. Rangements cachés, minimisation des éléments incontournables « encombrants » notamment le coin cuisine.

Exemple de tiny house prisée sur le marché et qui personnellement me plaît assez : https://www.wikkels.com

Une tiny house permet donc un gain de place tout en gardant un grand confort à l’intérieur. Il existe même des terrasses amovibles intégrées à l’arrière ou sur le côté ! C’est génial, mais cela implique aussi une complexité de conception d’aménagement au départ. Avec des contraintes, un peu comme celles que l’on retrouve dans l’aménagement naval par exemple, mais en plus souple. En fait, tout est parfaitement pensé sur mesure, sinon, le concept même aurait peu de sens.

Du coup, le métier de quincailler revit ! Ces derniers doivent même faire preuve d’inspiration pour s’adapter aux demandes d’aménagement intérieur « tiny ».

La conception appelle l’intelligence qui appelle l’innovation ! La moindre vis a son utilité dans ce type d’habitat. Mais cette approche est déjà celle des studios ou des maisons japonaises. Sauf que pour une « tiny » mobile, amenée à se déplacer, la conception doit prendre en compte la sécurité, la solidité et la résistance.

Globalement, tant en termes de conception que de réalisation des travaux, plus c’est petit, plus il faut se creuser la tête et être présent sur le chantier car ici, c’est comme si vous deviez tout faire rentrer avec un chausse-pied. Ce sont des projets très intéressants mais qui demandent une grande réflexion sur le papier, avant de commencer quoi ce que soit.

Avec notamment tous les détails en termes d’aménagement intérieur, cuisine, rangements, niches, placards cachés, arrivée d’eau et d’électricité (fils, tuyaux), choix de l’énergie utilisée… Coin sommeil également, facilement accessible, sans parler de la douche. Les modèles de structures intérieures qui « se déplient » sont à privilégier. En rationalisation un petit espace, on peut très bien trouver un confort extrême, où le superflu n’a pas sa place. Chaque élément s’inscrit dans une harmonie globale et sont tous liés entre eux.

Avec bientôt 8 milliards d’individus sur Terre, les tiny houses permettent à la fois de ne pas prendre toute la place et de bouger en dix minutes, tout en restant dans son petit cocon, dont on sait en plus que son impact sur la planète est réduit.

DU CONFORT A LA MODERNITE

À partir du moment où une habitation repose sur des roues, la question des fondations disparaît, et avec elle celle du permis de construire. Mais cela veut dire aussi remorque. Attention à bien la choisir pour supporter la taille et le poids de cet habitat. On n’y pense peu, mais pour tracter une tiny house, il faut détenir un permis B+ et BE. Ce n’est pas si facile d’opter pour une « mobile » sauf si l’on est habitué au nomadisme.

Les tiny houses fixes, dite aussi « sédentaires » sont par conséquent souvent privilégiées, même si cela demande l’acquisition d’un terrain. Et qu’en est-il des règles et permis ? La législation à ce sujet est encore floue car ce type d’habitat n’entre dans aucune catégorie à l’heure actuelle.

Considérée tantôt comme un mobil-home, une maison de vacances ou une véritable habitation principale, celles qui relèvent d’une sédentarisation rejoindraient pour certaines la catégorie des HLL (Habitations Légères de Loisirs), comme un chalet ou un bungalow. Mais depuis 2014, la loi ALUR étend son régime à plein de nouveaux habitats « non bâtis », dont les tiny houses. Il vaut mieux demander conseil. Un architecte peut vous guider.

Les tiny houses par définition ont un espace réduit et vont rarement au-delà de 30 mètres carrés. Pour les tiny sédentaires qui atteignent 40 mètres carrés et plus (au-delà de 50 m² notamment), l’accompagnement par un bureau d’étude thermique s’impose afin de joindre une attestation RT2012 au permis de construire.

Attention donc à bien situer la catégorie dans laquelle se trouve votre habitat, même s’il n’a pas de fondations… Source : http://www.matinyhouse.com/actualite/sedentariser-votre-tiny-house-que-dit-la-loi

EN SAVOIR PLUS :

https://www.capital.fr/immobilier/les-maisons-a-roulettes-tiny-houses-sont-en-plein-boom-voici-comment-les-installer-1286778

Exemple de tiny house prisée sur le marché et qui personnellement me plaît assez : https://www.wikkels.com

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Catherine Monnet, architecte d’intérieur et maître d’œuvre. Je vous accompagne dans toutes les étapes de votre projet : déterminer la faisabilité du projet, penser les volumes, imaginer des ouvertures, réaliser les plans en 2D, vous présenter les photos virtuelles, effectuer les démarches administratives, assurer le suivi du chantier…

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